Dates : les mercredis 2 et 16 décembre 2015; 6, 13
et 27 janvier 2016; de 19 à 21 heures.
Attention: il n'y a pas de séance programmée le 9
décembre.
Lieu : Théâtre Toursky, 16 Promenade Léo Ferré, 13003 Marseille (métro National).
Ouvert à tous et gratuit, sans inscription (mais il est recommandé de suivre tout le cycle). Conformément à l'esprit de l'Université populaire, chaque séance comporte un exposé d'un peu plus d'une heure, le reste étant consacré à la discussion, à l'échange d'idées ou aux extensions souhaitées par le public.
"L'histoire nous rappelle qu'il est possible de vivre différemment,
qu'aucune nécessité n'enchaîne le présent" (1)
La période qui va de la révolution de 1848 à la Commune de Paris s'inscrit dans l'histoire du "long XIXe siècle", siècle des révolutions (2) : ce qui s'est joué alors, c'est l'émancipation civile, sociale et politique des individus, toujours inachevée.
Les historiens ont écrit plusieurs récits de cette émancipation.
"Le premier place l'émancipation individuelle et
collective au coeur d'un processus cumulatif, engagé avec la
Révolution de 1789 et parachevé par l'enracinement de la
République à la fin du XIX° siècle. L'équilibre républicain
final fondé sur la représentation parlementaire, les
libertés individuelles et un espace public de discussion en
constitue l'horizon indépassable.
Un autre récit de l'émancipation rétif à l'idée linéaire
de progrès, préfère souligner au contraire les potentialités
oubliées, expérimentées par des hommes et des femmes du XIXe
siècle, puis recouvertes par l'histoire dominante. Les rêves
et les pratiques, (certes éphémères) d'affranchissement
social et d'autogouvernement, au lendemain de 1830, en 1848,
ou en 1871, en constituent la chair.
Un autre récit possible, pourra souligner les exclusions
qui fondent l'émancipation des citoyens reconnus comme tels
au XIXe siècle : l'exclusion des femmes de l'espace public,
l'effacement des colonisés de la citoyenneté, la relégation
des barbares, objet d'une peur sociale lancinante tout au
long du siècle". (3)
C'est à partir de ces deux derniers récits que je tenterai d'expliquer comment les hommes et femmes de cette période ont tenté d'instituer une "société autonome".
Ce cycle s'inscrit à la suite du cycle "L'actualité de la révolution de 1848".
L'attention est surtout portée sur Paris, capitale de l'insurrection (4), où se joue chaque fois le sort des régimes, en 1792, 1830, 1848, 1870. Mais quelque chose de neuf se joue avec la Commune, au coeur de ce cycle d'histoire : si l'on reprend les propos de Gustave Courbet, "Paris a renoncé à être la capitale de la France".
Christine Excoffier
Jacques Rougerie :
Robert Tombs :
Kristin Ross : L'imaginaire de la Commune, La Fabrique, 2015
Henri Lefebvre : 26 MARS 1871, la proclamation de la Commune, Gallimard, 1965
Eric Fournier : La Commune n'est pas morte, les usages politiques du passé de 1871 à nos jours, Libertalia, 2013.
Pour tout renseignement complémentaire, écrire à chris.excoffier@wanadoo.fr
Séance | Date | Chapitres | Doc | Audio | Vidéo |
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1 | 02/12/2015 |
1848-1870, d'une révolution à l'autre, les rêves brisés d'une République démocratique et sociale.
La seconde république : comment confisquer la souveraineté populaire et contenir tout excès démocratique ? |
[notes]
[documents] [Tableau: L'état d'exception] |
[mp3] (126 Mb) | [vidéo] |
2 | 16/12/2015 |
Suite.
La contre-révolution bonapartiste; comment se pose alors à nouveau la question de l'émancipation? |
[notes]
[documents] [texte : réponse à la question du vote populaire en faveur de L. N. Bonaparte] |
[mp3] (107 Mb) | [vidéo] |
3 | 06/01/2016 | De l'entrée en guerre contre la Prusse (19/07/1870) à la proclamation de la Commune (28/03/1871) : "la reprise interrompue de la révolution" |
[notes]
[documents] |
[mp3] (120 Mb) | [vidéo] |
4 | 13/01/2016 | La Commune de Paris, comme projet et comme expérimentation |
[notes]
[documents] |
[mp3] (134 Mb) | [vidéo] |
5 | 27/01/2016 | Bifurcations |
[notes]
[documents] |
[mp3] (139 Mb) | [vidéo] |
Documents complémentaires |